OBJECTIF DE LA FINITION
Ce qu'on appellera finition dans le cas d'une tapisserie respectant les règles
de l'art se limitera à trois opérations: Présenter, Soulager, Protéger
Présention d'une tapisserie murale.
Ce qu'on demande à cette œuvre c'est premièrement de tomber de haut en
bas aussi naturellement que possible. En second lieu on voudra que le poids de
la tapisserie ne tire pas trop fort sur les parties fixées au mur. On voudra
aussi qu'elle semble libre et mouvante ce qui s'obtient par un petit espace entre elle et le mur ce qui de surcroit lui
permettra d'être aérée empêchant ainsi aux insectes et à la moisissure de
s'installer. Enfin comme on l'a vu au chapitre
présentation,
pour bien tomber, les points utilisés ne doivent
pas déformer exagérément la tapisserie.
Soulager la structure de la tapisserie.
Pour que le poids de la tapisserie ne soit pas trop lourd sur chacune des
fixations murales il suffit de répartir ce poids sur la totalité de la largeur.
Le moyen le plus simple, utilisé aujourd'hui par les musées et les
professionnels de la conservation eux-mêmes, est la bande à
micro-crochets de type Velcro ® par exemple. Un second moyen consiste en
l'utilisation d'une tringle passée dans un gousset cousu au revers de la
tapisserie ou prévu lors du montage de la doublure.
Protéger contre les agressions extérieurs.
La doublure protège les points sur le revers de la tapisserie qui sont
fragilisés par les bouts des fils pendants ou enjambant plusieurs centimètres
et restés là lors de l'exécution de l'ouvrage. Notez toutefois que sur une
longue période, la doublure retiendra aussi la poussière qui aurait pût
traverser la tapisserie par son avers. Cela à son importance car en cas de
nettoyage complet il faudra entièrement enlever cette doublure. La
doublure peut étre aussi considéré comme un masquage de
l'entremèlement des fils du dos de la tapisserie. Pourtant cet entremèlement
de fils permet d'authentifier la technique qui a été utilisée
pour la réalisation de la tapisserie. En laissant le bas de la doublure
non cousu, comme nous le préconisont pour une autre raison dans le
chapitre doublure,
l'expert reconnaîtra aisément une tapisserie
réalisée aux points d'aiguille, tissée main ou
tissée mécaniquement.
Précédente -
Sommaire -
Suite
|